
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, n'exclut plus un relèvement des taux directeurs en 2023. (© FED)
L’horizon d’un resserrement monétaire se rapproche, mais la Bourse n’en fait point cas.
L’exubérance irrationnelle serait-elle de retour à Wall Street, pour reprendre la fameuse expression d’Alan Greenspan, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine (d’août 1987 à janvier 2006) ?
À l’issue du dernier Comité de politique monétaire de la Fed, qui a laissé entrevoir un relèvement des taux directeurs à l’horizon de 2023 et non plus en 2024 comme prévu, on pouvait s’attendre à des tensions sur le marché obligataire.
Or il n’en a rien été. À la différence des actions américaines, qui ont un peu tangué, les obligations n’ont pas cillé. Mieux, le rendement des emprunts d’État (Treasuries) à dix ans s’est détendu pour revenir sous le seuil de 1,5%. Les investisseurs pècheraient-ils par excès d’optimisme ?
Début de normalisationIl convient d’abord de souligner que le taux des Fed Funds, l’équivalent du loyer de l’argent au jour le jour, a été maintenu et évolue depuis le 15 mars 2020 dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25%.
Procéder à un resserrement d’un demi-point à un horizon de deux ans, comme l’anticipe la majorité des membres du Comité monétaire, porterait les taux entre 0,5 et 0,75%. Pas de quoi fouetter un chat ou plutôt un taureau, l’animal symbole de la hausse.
Au demeurant, «une économie qui se porte bien et dont le cycle se déroule normalement, s’accompagne naturellement d’une remontée des
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